Qu’est-ce qu’un PEA?
Le PEA (Plan d’Epargne en Actions) a été créé en 1992, pour encourager les particuliers à investir en Bourse. Et malgré son attractivité fiscale, cette enveloppe de placement attire peu les français.
Qui peut ouvrir un PEA?
Pour ouvrir un PEA, il faut être:
– Majeur
– Fiscalement domicilié en France
A noter qu’il n’est donc pas possible, pour un non-résident, de posséder une telle enveloppe. Cependant, un non-résident n’est pas imposé sur ses plus-values mobilières réalisées en France (cf. les conventions fiscales internationales). Un simple compte-titres fera donc l’affaire!
Pourquoi ouvrir un PEA?
De nos jours, il est de plus en plus important de se constituer un revenu complémentaire en prévision de la retraite. En effet, notre système de retraite est aujourd’hui malmené; et les pensions ont tendance à diminuer.
Les actions restent pourtant l’actif qui a le plus augmenté ces dernières décennies, et ce, bien plus que l’immobilier si l’on prend en compte les dividendes versés. En témoigne, le graphique ci-dessous, publié le 31/07/2018 sur le site lerevenu.com. Et ce, même en cette période de fortes turbulences lié au Coronavirus, la bourse est, certes plus volatile, mais n’en reste pas moins rentable sur le long terme. Il convient donc de raisonner sur la base de 3 critères corrélés entre eux avant tout investissement financier: L’horizon de placement / le risque / le rendement.

Combien peut-on verser dans un PEA?
Il est possible de verser:
– 150 000 EUR/PEA et par personne.
– 225 000 EUR/PEA-PME et par personne.
A noter que les versements sont plafonnés à 225 000 EUR/personne sur l’ensemble de ces deux enveloppes.
Enfin, un étudiant peut ouvrir un PEA-jeunes et y verser jusqu’à 20 000 EUR
Quels titres sont éligibles au PEA?
Sont éligibles au PEA:
– Les actions françaises et européennes
– Les parts de fonds à dominante européenne > 75% (SICAV, FCP, ETF)
– Les titres non cotés (parts de SARL, private equity
– Une exposition aux marchés internationaux reste possible par le biais d’ETF synthétiques.
Sont éligibles au PEA-PME:
– Les actions de PME et ETI (-5000 salariés, CA <1,5 Milliards EUR ou total bilan < 2 Milliards EUR)
– Fonds investis en PME et ETI
– Certains instruments de dettes commercialisés par les plateformes de financement participatif (cf. Loi Pacte).
Quand peut-on retirer son capital?
– Avant 5 ans: Possible sous conditions (création d’entreprise, licenciement, invalidité, retraite anticipée). Dans tous les autres cas, le retrait entraîne la clôture et ce, sans avantage fiscal.
– Après 5 ans: Il est possible de faire un retrait sans entraîner de clôture du plan et de bénéficier d’un avantage fiscal (exonération de l’IR mais pas des prélèvements sociaux).
Quelle est la fiscalité du PEA en cas de retrait?
– Avant 5 ans: PFU (ou flat tax) composé de 12,8% d’impôt sur le revenu (IR) et de 17,2% de prélèvements sociaux (PS), soit 30% au total. Il est aussi possible d’opter à l’impôt sur le revenu (le taux d’IR dépendra donc de la tranche marginale d’imposition du contribuable – TMI).
– Après 5 ans: Exonération totale de l’impôt sur le revenu. Seuls les prélèvements sociaux sont dus.
Cette fiscalité s’applique sur les revenus (dividendes) et les plus-values issus du plan.
A noter que la durée commence à courir à l’ouverture du PEA. Il est donc souvent recommandé de « prendre date » quitte à investir ultérieurement…
En conclusion:
Investir dans un plan d’épargne actions présentent de nombreux avantages mais le risque reste élevé. Nous sommes effectivement sur le marchés « actions ». Il convient donc d’avoir un horizon de placement suffisant- car, sur le long terme, les actions offrent, en effet un excellent rendement, bien mieux que n’importe quel autre actif.
C’est une enveloppe complémentaire à l’assurance-vie car cette dernière permet une gestion plus prudente (selon l’allocation d’actifs retenue) et offre d’autres avantages (en particulier, d’un point de vue successoral).
Enfin, le compte-titres qui ne présente aucun avantage fiscal, est complémentaire à l’assurance-vie et au PEA car il permet de loger tous types d’actifs (actions étrangères, SCPI, or, pétrole…) mais aussi du private-equity, des certificats, des options…et offre ainsi une véritable diversification.