En France, louer un appartement nu (sans meuble) n’entre pas dans la même catégorie de revenus que la location meublée.
Or, la catégorie de revenus conditionnera l’imposition qui en découle. Ainsi, un appartement loué vide sera imposé selon les règles de calcul des revenus fonciers. Par contre, un appartement meublé répondra aux règles des revenus BIC (bénéfices industriels et commerciaux). En effet, le législateur estime que, contrairement à la location nue, la location meublée est une activité commerciale et, de ce fait, les revenus issus de cette activité doivent être taxés selon le régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Ainsi, opter pour une location meublée peut présenter un avantage particulièrement attractif: En effet, il sera possible de constater une charge non négligeable appelée « amortissement ». L’amortissement est une charge fictive qui vient réduire d’autant la base imposable, donc l’impôt. Généralement, les premières années, la base taxable est nulle voire négative (on parle alors de déficit) ce qui neutralise l’impôt.
A noter, qu’il n’est pas possible de passer des amortissements dans la catégorie des revenus fonciers.
Exemple concret:
Soit un appartement acheté 100 000 € et loué meublé 500 €/mois (6000 €/an). Considérons, pour des raisons de simplification, un amortissement linéaire sur 30 ans, soit 3 333 €/an (1/30×100 000). Ces 3 333 € représenteront une charge fictive qui s’imputera sur le revenu locatif de 6 000 €, en plus des autres charges habituelles (charges d’intérêts, charges de comptabilité…).